Les industries agroalimentaires alertent sur leur situation économique « précaire »

Les industries agroalimentaires ne veulent pas se faire manger. Alors que s’ouvrent en ce mois de décembre les négociations commerciales avec la grande distribution, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) appelle la grande distribution « à la responsabilité ».

À la recherche du « juste prix »

« La guerre des prix à laquelle se livrent inlassablement les distributeurs entre eux doit cesser cette année. Le juste prix doit être enfin payé aux entreprises de l’agroalimentaire pour leur permettre de rémunérer convenablement leur travail ainsi que celui des agriculteurs », a déclaré Jean-François Loiseau, président de l’Ania, dans un communiqué du 2 décembre 2024.

Un « juste prix » nécessaire pour assurer la pérennité de ces entreprises qui connaissent une « situation économique précaire », selon l’association. Dans son barème économique de l’année 2024, l’Ania indique que deux industries alimentaires sur trois ont connu une hausse de leurs coûts de revient cette année malgré un « léger ralentissement » de la hausse des coûts de production. Dans le même temps, l’association observe une dégradation des marges pour près d’une entreprise agroalimentaire sur deux.

Une hausse de 1,6 % des matières premières agricoles

Dans le détail, les hausses de coûts les plus fortes concernant la masse salariale (+4,8 %), derrière le transport (+4,3 %) et les matières premières industrielles (+3,7 %). Suivent ensuite l’énergie (+2,4 %) et les matières premières agricoles (+1,6 %).

Les cours mondiaux de certains produits agricoles restent d’ailleurs à des niveaux élevés note l’Ania citant notamment pour exemple le beurre (+60 %, selon des données de la Banque mondiale en octobre 2023 et octobre 2024).